La notion de sous-développement

« État d’un pays caractérisé par la médiocrité du niveau de vie moyen (une faible consommation alimentaire, problèmes de malnutrition et de famine, faible espérance de vie, un taux élevé d’analphabétisme), auquel on peut fréquemment associer une forte croissance de la population, une répartition particulière des divers secteurs de l’économie (secteur rural très important) et une composition spécifique de la balance commerciale. Le concept de sous-développement a été largement utilisé après la Seconde Guerre mondiale pour désigner les pays pauvres par opposition aux pays riches, industrialisés et développés. Il a ensuite semblé péjoratif, et a alors été remplacé par d’autres expressions ; pays en voie de développement, pays dépendants, pays du tiers-monde, pays de la périphérie, pays du Sud. »

Faible taux d’équipements

Le continent Africain compte un milliard d’habitants, un grand nombre de la population est équipé en téléphone, internet, véhicule ou équipements ménagers, mais la proportion du taux d’équipement est très faible comparé au nombre d’habitants total.

Par exemple, au niveau des véhicules, l’Afrique toute entière détient seulement 2% du parc-auto mondial alors qu’y vit 1/8ème de la population totale.

En Afrique Subsaharienne, la voiture d’un particulier est réservée en majorité au propriétaire même. « La voiture du ménage est (…) d’abord et surtout la voiture de l’homme chef du ménage. Si les autres membres du ménage peuvent y avoir un accès de temps en temps, surtout en tant que passagers, ce sont les chefs du ménage qui en ont la disponibilité permanente ».

Ce faible taux d’équipement automobile s’explique surtout par son coût inaccessible pour la population d’Afrique Subsaharienne. En effet, le coût d’achat, les taxes, le carburant et l’entretien sont des frais auxquels ne peuvent subvenir les classes sociales ayant un faible pouvoir d’achat.

De plus, l’équipement de télévision en Afrique Subsaharienne est encore de nos jours un concept primaire. L’Afrique est très en retard concernant l’industrie de la télévision qu’il s’agisse d‘équipements de transmission, de diffusion ou de réception de la télévision ou qu’il s’agisse de l’industrie de production de films.

3 TV afrique

Malheureusement, des statistiques n’ont pas été clairement réalisées mais il est possible d’affirmer qu’en Afrique Subsaharienne, 30% des ménages habitants en majorité en zones urbaines sont équipés de téléviseurs. Il s’agit du coefficient le plus faible du monde.

Cependant, il est important d’analyser les facteurs de ce faible taux d’équipement qui ont un impact sur le marketing, la télévision étant un moyen de communication et de diffusion important.

Analysons le milieu rural. Dans cette zone, la télévision est principalement dédiée au divertissement, la population qui a un taux d’alphabétisation très faible, ne s’intéresse que très peu aux informations ou autres diffusions intellectuelles. Être détenteur d’un téléviseur est un signe réussite sociale en Afrique subsaharienne. En effet, le prix d’un téléviseur reste un budget considérable pour la population rurale.

Autres facteurs du faible taux d’équipement en téléviseurs :

  • La notion culturelle. La majorité des ménages habitants dans les campagnes ne considèrent pas la télévision comme une chose indispensable, ils ont des priorités plus importantes comme l’éducation ou la santé par exemple. Pour eux, la radio ou la presse ou les animations culturelles sont des moyens plus divertissants et permettant l’échange d’information plus intéressant.
  • Le manque d’infrastructures : la télévision est forcément alimentée en électricité. Mais, dans les pays d’Afrique Subsaharienne, le taux des personnes ayant accès à une source électrique dans le milieu rural reste très faible. De plus, la télévision ne couvre pas l’ensemble du territoire à cause de la défaillance ou la non-existence des installations.

Les besoins de base ne sont pas satisfaits

Au niveau mondial, le progrès social est considéré comme critique. En effet, moins de 70% des besoins de base comme l’éducation ou la santé ne sont pas comblés, et ce, en majorité dans les pays Africains.

insatisfaction des besoins

Dans un autre sens, 54 pays atteignent des sommets en termes de satisfaction des besoins de base notamment les pays occidentaux, mais aussi des pays  comme les Bahamas, Cuba ou encore des pays pétroliers du Golfe.

La pauvreté est la cause principale de la sous-alimentation, responsable de nombreuses morts en Afrique Subsaharienne.

  • Le manque d’éducation : Prenons l’exemple du Niger pour illustrer ce qui a été dit auparavant. Dans ce pays, près de 85% de la population adulte est analphabète, hommes et femmes confondus. C’est 50% de personnes en plus qu’en Afrique du Sud et en Afrique du Nord où ils ne sont que 40%. En Afrique Subsaharienne, le taux de scolarisation des petits enfants atteint plus de 60%. Cependant, seulement un tiers d’entre eux terminent l’année et continuent leur scolarité.  Encore une fois, c’est dans les milieux ruraux que l’accès à l’éducation n’est pas comblé. La population est défavorisée comparé au milieu urbain où l’accès à la formation est plus facile et plus importante. De plus, ce cercle vertueux nous permet de savoir que le manque d’éducation pénalise le futur professionnel des personnes ne disposant pas de ces avantages.
  • Le besoin d’accès à la santé : En ce qui concerne l’accès à la santé, les inégalités sont encore importantes. Ainsi, le nombre de médecins pour 1000 habitants est de moins de 0,1 au Mali, de 1 environs en Afrique du Sud et de 4 en France. La population Africaine recourt alors le plus souvent à la médecine traditionnelle, habituellement impuissante face aux graves maladies présentes sur le continent. Les médicaments achetés sont en général payés sur les marchés, sans prescription médicale ni garantie de qualité et de contrôle sanitaire.
  • Le besoin en eau potable : En Afrique Subsaharienne,  environ 60% de la population a accès à l’eau potable. C’est une situation presque critique quand on sait que si ce besoin n’est pas satisfait, il peut engendrer des conséquences tragiques. Dans beaucoup de régions de ces pays, la corvée d’eau réquisitionne femmes et enfants une bonne partie de la journée pour combler ce besoin, sans oublier la pénibilité du travail.

acces eau potable

Le marché de la zone Subsaharienne doit être extrêmement bien appréhendé par les entreprises qui souhaitent y faire des affaires. En effet, beaucoup de facteurs doivent être pris en compte pour éviter de tomber dans les pièges et, par la suite, perdre du temps, de l’argent et de la crédibilité auprès des consommateurs.

Les entreprises doivent savoir si oui ou non, elles peuvent se lancer dans la réalisation d’une campagne de communication. Elles doivent se demander si la cible visée est assez équipée et si elle dispose d’assez de revenus pour être détenteur d’une télévision, pour pouvoir s’acheter le journal quotidien le matin ou encore savoir si la cible dispose d’une voiture et, dans ce cas, verra les affiches publicitaires au bord de la route. C’est un business plan, une analyse de la démographie, de la cible, des consommateurs eux-mêmes qui doit être réalisé par les entreprises. Chaque facteur doit être pris en compte, le climat (pour la conservation des aliments, est-ce que ma cible est détentrice d’un réfrigérateur ? , etc.), l’âge de la cible, son sexe, son lieu d’habitation, etc.

Malheureusement, la mauvaise gestion des Etats ne permet pas aux institutions internationales de disposer d’informations sur ce type de facteurs de manière très précises. En effet, entre les pays qui se refusent de faire ce type d’études statistiques, et les pays qui falsifient les chiffres pour attirer un grand nombre d’investisseurs ; les entreprises sur place doivent elles-mêmes réaliser leurs propres études et statistiques, ce qui décourage grand nombre d’entre elles et qui fait perdre du temps à beaucoup d’autres.

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